Sylvester

Nous atteignons Sainte-Lucie le jour de la fête de la Saint-Jean. Pour nous accueillir, point de feu de joie et de chansonniers québécois; Seul un local prénommé Sylvester nous rejoint en barque pour nous offrir une bouée de mouillage à 20 US la nuit. La bouée nous donne accès à tous les avantages (piscine, spa, douches, gym) de l’hôtel 5 étoiles de la baie. Or, après avoir accosté et discuté à un garde de sécurité, il nous informe que ledit Sylvester est un fraudeur ne travaillant pas pour la marina. En bon gentlement, le garde nous laisse quand même accéder à la piscine et nous débarre les portes des douches. Nous en profitons donc pour relaxer une journée et, le lendemain, nous partons visiter la capitale Castries.

Une vieille église, un marché pour les bateaux de croisière, mais à part ça… circulez, il n’y a rien à voir… Au moins, l’aventure ne nous a coûté que 5 EC (ou 2US) par personne, vu les bas prix des autobus locaux. Heureusement, la magnifique piscine de l’hôtel 5 étoiles est là pour nous consoler de nos récents revers.

 

Les habitants de la prochaine île plus au Sud, Saint-Vincent, n’ont pas bonne réputation par les temps qui courent et nous craignons d’y rencontrer plusieurs autres Sylvester. Nous décidons donc de contourner l’île et faisons un arrêt éclair à l’île de Mayreau, dans les Grenadines. Des locaux viennent immédiatement à notre rencontre pour nous aider à nous ancrer; nous leur donnons un menu pourboire afin d’acheter la paix. Le 28 juin, nous atteignons l’île de Cariacou, au Nord de Grenade. Nous y trouvons une marina ou nous pourrons sortir le bateau de l’eau et l’entreposer sur la terre ferme pendant la saison des ouragans. Plus important encore, c’est ici que Mario et Danielle prennent possession de Boréas et que nous rentrons au Québec retrouver la routine du métro boulot dodo…

Nous décidons de descendre sur Grenade quelques jours pour y visiter l’île. La mer et calme et un beau vent de 15 noeuds nous pousse par derrière vers notre destination; nous décidons donc de jeter la ligne à l’eau en espérant attraper un poisson. La navigation est tranquille et je barre tranquillement quand la ligne à pêche se met à défiler. Fausse alerte, ce n’est que notre pire ennemi, l’algue nommée sargasse, qui a mordu. Afin de ramener l’amas d’algues jusqu’au bateau, je roule de peine et de misère la ligne à pêche sous haute tension, quand soudainement une vague la fait sauter de son support et elle s’enroule ainsi autour de mon pauvre pouce. Non seulement la douleur est extrême, je sens la corde qui s’enfonce rapidement à travers la chair… je ne peux me déprendre…

 


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