
La plupart des bateaux modernes sont construits en fibre de verre. L’un des avantages principaux par rapport aux autres matériaux utilisés dans ce type de construction, comme l’acier et l’aluminium, est qu’il est plus facile à travailler. Tous les matériaux finissent par se dégrader dans un environnement marin s’ils ne sont pas proprement entretenus; L’aluminium est sujet à une dégradation rapide en présence d’ions, le fer subit la corrosion et la fibre de verre est endommagée par l’osmose. Nous verrons ici que les réparations de fibre de verre sont plus à la portée de la main du débutant.
Lorsque l’eau diffuse à travers le gelcoat qui recouvre la fibre de verre, elle réagit avec les molécules du polyester et forme des bulles de solvants sous haute pression sous la couche du gelcoat. Ces bulles finissent par éclater et exposent alors directement la fibre à l’eau. Par la suite, l’hydrolyse va dégrader la résine qui lie les couches de fibres ensemble, et ces dernières finiront par pourrir et se délaminer. Ces différentes étapes mettent un certain temps à se produire et le propriétaire consciencieux prendra soin de traiter le problème à temps pour limiter les dommages. Depuis le début des années 1980, les bateaux sont recouverts sous la ligne de flottason d’une couche de peinture (très souvent de couleur grise) appelée Interprotect. Cette peinture à base d’epoxy est imperméable à l’eau et prévient donc la diffusion des molécules d’eau à travers le gelcoat. Cependant, elle commence à se dégrader au bout de 5-10 ans, selon l’environnement dans lequel elle se trouve. Elle doit alors être complétement enlevée et remplacée par une couche neuve. Sur Boréas, il semble qu’elle n’ait pas été changée depuis plus de 10 ans, voir 20 ans. Il était assez évident de l’apparence du bateau que l’eau avait réussi à faire son chemin jusqu’à la fibre, mais il nous fallait tout enlever pour pouvoir poser un diagnostic sur l’ampleur des dégats.
Une réflexion sur “Fibre de verre 101: L’osmose”