Le 14 mai, après une dure traversée de plus de 20 heures à combattre le vent et les vagues, nous atteignons finalement l’Europe – plus précisément Saint-Martin en mer des Caraïbes. L’île est divisée en deux; une moitié à la France et l’autre aux Pays-Bas. La différence entre les deux côtés est frappante: Nous pouvons constater des centaines d’épaves victimes de l’ouragan Maria côté français. Côté néerlandais, les épaves se comptent sur les doigts de nos mains grâce au nettoyage efficace opéré par les autorités. Nous nous ancrons à l’intérieur de l’île, dans le lagon, ce qui nous permet d’amener ma mère à l’aéroport international en dinghy (une première pour nous). Notre ancre chasse sur le fond vaseux, nous nous déplaçons donc à l’extérieur de l’île, dans la baie de Marigot. La houle rend ce nouvel ancrage très inconfortable, mais au moins le fond de sable offre une bonne prise à l’ancre et nous pouvons dormir sur nos deux oreilles. Nous prenons l’autobus en ville pour atteindre une route montant jusqu’au plus haut point de l’île – le Pic du Paradis. Tout en haut, nous faisons la rencontre d’une jeune famille Martiniquaise qui nous offre l’hospitalité dans leur piscine avec une vue imprenable sur l’île. À l’épicerie française locale, nous faisons provision de vins, de fromages et de saucissons.
Pour faire les douanes, ou faire la clearance, comme ils disent ici, simplement aller dans un magasin de pièce de bateau, entrer les informations de l’équipage et du navire sur un ordinateur et le tour est joué. Nous pouvons maintenant amorcer notre descente finale vers le Sud et nous espérons, du coup, enfin utiliser les Alizés pour faire de la voile sans le bruit du moteur en arrière plan.
Comme disent les gens d’ici: Ya pas de souci!
Boréas 