Le Mona

Entre l’île d’Hispañiola et de Porto Rico se trouve un passage qui représente le cauchemars de bien des navigateurs. Le Mona, comme on l’appelle, a engendré la perte de plusieurs navires et en a donné pour leur compte aux plus téméraires des navigateurs.

DSC_1121 (2)Il y a quelques semaines, nous avons fait le choix de nous rendre à Luperón, au nord de la République Dominicaine, pour éviter une longue navigation de 48 heures sans escales. Ce choix nous a permis de découvrir un peuple chaleureux en les Dominicains, d’expérimenter la conduite à moto dans les rues embourbées de Puerto Plata et de prendre une pause de cuisine à petit prix. Cependant, ceci nous oblige aussi, pour se rendre à Porto Rico à emprunter la route du nord d’Hispañolia et donc, à traverser le fameux Mona Passage.

Le courant de Alizées, jumelé aux forts vents accentués par les différentes masses thermiques des deux îles avoisinantes du Mona, nous oblige donc à attendre une fenêtre météo parfaite, c’est à dire une absence de vent. Par ailleurs, les multiples ouvrages traitant de ce difficile passage recommandent fortement de naviguer seulement de nuit. À ce moment, la chaleur de l’océan et la fraîcheur des îles réduisent fortement les vents des Alizés qui nuisent à notre progression en raison d’un vent de face. Le 2 avril, l’excitation à bord de Boréas est à son comble; nous avons enfin notre fenêtre météo qui sera longue pendant plusieurs jours et qui permettra d’atteindre Porto Rico.

Île de MonaÀ 18 heure, nous levons l’ancre vers de nouveaux horizons. Une heure plus tard, nous réalisons que la traversée sera longue en raison de vagues de front qui réduise notre vitesse à 2,5 nœuds (environ 5 km/h). Nous arrivons à notre première étape 21 heures plus tard, soit Escondido. La protection contre les vents y est si mauvaise, que nous décidons d’y rester que 4 heures avant de quitter notre ancrage pour continuer notre route. Pour la première fois de sa vie, Charles teste l’efficacité des Gravols et, après environ 24 heures lasse et sans pouvoir boire ou manger, le résultat est instantané: il devient un ogre dévorant tout sur son passage. Nous avons en plus l’occasion de faire de la belle voile jusqu’à l’île de Mona. L’île est une réserve naturelle semblable aux Îles Galapagos, où des iguanes et des oiseaux y sont uniques au monde. De plus, selon Catherine, la plus belle plage qu’elle a vu jusqu’à présent s’y retrouve.

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Après une journée de repos à visiter l’île, le soir même, nous repartons à 22 heures vers Porto Rico. 10 heures de moteur plus tard, nous voici enfin à Mayaguez. Ce n’est que 10 heures plus tard de navigation à moteur que la traversée du Mona Passage se termine à Mayaguez. Nous pouvons dire que notre traversée du fameux Mona ne fut en fin de compte qu’une paisible croisière et cela grâce aux judicieux conseils de Bruce Van Sant et du site de prédiction météo de Windy.com. Épuisés, on se rend aux douanes avant de s’endormir jusqu’à se que Charles se réveille… quelques minutes plus tard!


Une réflexion sur “Le Mona

  1. Hello Oliver, Charles and wife. I’m the puertorrican guy that serve as uber driver. It was a pleasure to have you here in the Island. I hope you enjoyed your days in PR and we will be glad to receive you again here. You can call or text me if you need a ride. 787-233-2679

    Thanks you!

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