Tel que décrit dans l’article Bye Bye Florida, nous attendions la bonne fenêtre météo pour effectuer la traversée de Fort Lauderdale à Nassau, soit à 130 miles nautiques à parcourir. Notre calcul étant que le bateau se déplace à 6 noeuds (1 noeud = 1 mile nautiques à l’heure), nous avions besoin d’une fenêtre de 2-3 jours. Après 2 semaines de longue attente, nos amis de L’Agence de Voyage Trop Ben nous rejoignirent à Fort Lauderdale et, voyant une fenêtre d’une journée ou deux le 8 janvier, nous décidâmes de partir plutôt de No Name Harbour, Miami, pour Bimini, Bahamas.
Cette traversée, beaucoup plus courte (environ 40 miles nautiques), nous permettrait donc de voyager seulement de jour et d’être en sécurité en cas de grands vents. Avant de partir, une dernière épicerie ou nous faisons le plein de produits frais (viandes, fruits et légumes) et nous descendons vers Miami par la route de l’océan, ce qui offre la chance à nos compagnons de voyage de découvrir les joies de la petite chaudière bleue.
Le 9 janvier, nous quittons Miami vers 3h00 AM, cap à l’Est (à 105 degrés vrais pour être plus précis), avec un vent de l’Est d’environ 10-15 noeuds. Le vent nous offre une certaine résistance qui réduit notre vitesse et génère quelques vagues, mais les transderms réduisent les dégâts au sein de l’équipage. Vers 15h00, nous arrivons au port de Bimini, ou capitaine Catherine (maintenant c’est officiel) met pied à Terre et s’occupe de nous procurer le permis de navigation et complète l’immigration. La marina Blue Water, à seulement 1$/pied, nous permet de faire le plein de Diesel et, surtout, de prendre de bonnes douches chaudes.
Le lendemain, direction Nassau (du moins nous l’espérons). Dès que nous quittons l’île, ça mord sur une de nos lignes que nous avons mis à la traîne derrière le bateau. Un macquereau est ramené à bord et nous fournira un bon souper sur le barbecue. À la tombée du jour, des orages électriques se pointent à l’horizon et nous décidons de jeter l’ancre au milieu de nulle part, sur le sand bank. Imaginez dormir sur l’eau, sans une terre en vue sur 360 degrés. Quelques éclaircies nous permettent même d’apprécier le ciel étoilé sans pollution lumineuse.
Nous lèvons l’ancre dès le lever du jour, direction Naussau (du moins nous l’espérons…). Le wifi n’étant pas excellent à cet endroit, nous ne savons pas la météo à venir. Lorsque nous quittons le bank et que nous arrivons au Sud des Berries Islands, le vent se lève et, encore une fois, il est contre nous. Voyant que nous naviguons à une pathétique vitesse de 1.5 noeuds et qu’il nous en faudrait 30 heures pour atteindre Nassau à ce rythme, nous changeons de cap et allons tout droit vers Chub Cay, l’île au Sud des Berries.
Sur l’île, un magnifique resort / marina, mais pas point d’épicerie ou de dépanneur. Heureusement, le wifi n’est pas barré et nous en profitons pour vérifier la météo et donner des nouvelles à la famille qui commençait à s’inquiéter. Deux jours plus tard, cap vers Nassau (nous l’espérons…). Cette fois, le vent n’est ni contre nous, ni avec nous; il est plutôt absent. Le moteur aidant fortement, nous arrivons finalement à Nassau 8 heures plus tard.
À notre surprise, Nassau n’est pas l’île paradisiaque que nous rêvions depuis le début du voyage… c’est plutôt un quasi getto sur l’île principale raccordée par un pont à Paradise Island (un Las Vegas, avec une plage et l’océan!). Tout de même, l’île nous permet de nous ravitailler un peu en nourriture fraîche avant de poursuivre l’aventure vers de véritables îles paradisiaques… nous avons déjà hâte de vous en parler!